Le média russe qui crée la fake news | Désintox | ARTE

2022-03-17 174

Retrouvez Désintox du lundi au jeudi, dans l'émission 28 minutes, à 20h sur Arte.
Sur Facebook : https://www.facebook.com/28minutes/
Sur YouTube : https://www.youtube.com/user/28minutesARTE
Sur instagram : https://www.instagram.com/artedesintox/
Sur Twitter : https://twitter.com/ArteDesintox
Sur le site d'Arte : https://www.arte.tv/fr/videos/RC-014077/28-minutes/RC-016371/desintox/

Si elle a suscité une vive condamnation internationale, l'explosion de la maternité de Marioupol, survenue le 9 mars, a été rapidement dénoncée par les autorités russes comme une manipulation. Très tôt après le drame qui a fait au moins 3 morts et 17 blessés selon les autorités locales, les sites pro-russes ont d'abord tenté de semer le trouble sur la réalité des victimes.
Leur principale cible : une femme enceinte, visible sur de nombreux clichés du photojournaliste d'Associated Press Evegeniy Maloletka.

Sur Telegram, le compte War On Fakes, un média de fact-checking russe créé à l’occasion du conflit actuel, dit avoir « reçu des preuves indiscutables » que cette femme, une influenceuse, a été utilisée comme comédienne pour jouer les victimes. Le site l'accuse d'avoir « joué deux femmes enceintes en même temps, elle a même été remaquillée et rhabillée ». L'article s’appuie sur les deux photos d’une femme enceinte debout, et d’une autre allongée sur un brancard, supposées donc être une seule et même personne.
Tout au long de la journée, les ambassades russes ont repris en boucle cet argumentaire.

Pourtant, cette allégation est aisément réfutable. Les photos et vidéos de l’agence Associated Press, que Désintox a pu consulter, montrent sans conteste que les deux femmes enceintes présentes sur la scène de l’explosion sont différentes.

Cette intox continue pourtant de circuler : dans son tweet relayant le dossier de presse, le compte de l'ambassade a même le cynisme d'ajouter : « La vérité qui vous choquera ».


AP a révélé, deux jours plus tard, que la femme photographiée sur le brancard était décédée, ainsi que son bébé.

Free Traffic Exchange